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Les voyages du Mayero

Un jour seul maître à bord!

Voyage 2001

Mots-clés : avitaillement, capitaine, Grèce, cuisine recettes, energie à bord, vie à bord

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Et on avise mal , si ça te gâche ces 15 jours de rêve, si ça t’emmène à la cata… d’un autre côté, ça fait des années qu’tu navigues avec les parents… et puis tu connais l’coin comme ta poche maintenant, y’a presque plus d’coins secrets, tu sais où se trouvent les difficultés et où t’abriter au cas où! Attends, attends pas si vite, ça c’est loin d’être suffisant pour conduire un voilier et partir avec des copains dont tu as la responsabilité! Parce que prendre un bateau, c’est pas comme la voiture, tu rentres pas dedans, t’attaches pas ta ceinture, tournes pas la clé et remplis pas le réservoir quelques fois, non,non et non… ça demande bien plus de maîtrise, d’anticipation dans plusieurs domaines, autant la navigation, la mécanique, la maîtrise des énergies du bord, de la bouffe, de l’eau… non, vraiment, faut pas prendre ça à la légère! Bon j’vais jouer cartes sur table, prendre le bateau avec des personnes que tu ne connais qu’avec les pieds sur terre, avec qui t’es jamais resté plus de 2 jours dans un espace réduit, qui peuvent avoir le mal de mer, le mal du pays, des besoins inassouvis… ouais, j’me dis, faut mieux envisager le pire pour ne pas être pris de court!

Je ne peux compter que sur moi-même!

Donc faut que j’me dise que je pars en voyage avec 4 ou 5 personnes mais que je ne peux compter que sur moi-même pour tout ce qui est manoeuvre, navigation, veille… Alors premièrement, en dehors de la voile, est-ce que je peux régler tous les problèmes de bouffe… oui, ça c’est comme si j’étais en train de faire une rando à cheval… faudra juste prévoir un peu à l’avance quel sera notre prochain pied à terre, où de nouvelles provisions pourront être faites… Maintenant au niveau de l’eau… alors là il va falloir que je leur fasse comprendre qu’on n’a que 400 litres d’eau potable, 50 litres d’eau en bouteille et 70 litres en bidons pour les douches… ouais, parce qu’à 5 personnes s’ils veulent prendre des douches de 10 litres tous les jours, faire la vaisselle à l’eau douce avec bataille d’eau douce en prime, alors là, ça va être terrible à gérer, parce que faut pas oublier que si l’on est obligé de quitter le bateau avec le radeau d’survie, alors là il faut prendre de l’eau (Bon d’accord, même si ça arrive, on s’rait recueilli le soir même, les terres étant tellement proches… mais quand même !!!) oui quand même, va falloir qu’ils comprennent qu’en voilier y’a quelques règles à suivre pour ne pas utiliser trop d’eau! Mais normalement y’a pas d’problème, quitte à reremplir les réservoirs et les bidons au bout d’une semaine! Les chiottes et la salle de bains, pas d’problème… heu… et si les chiottes se bouchent… bah, il suffit de dévisser la pompe, s’en foutre plein les mains, de bien nettoyer, de changer les joints au cas où. Non normalement, ça j’sais faire…

La cuisine, par contre…

La cuisine, ah oui là c’est un peu différent, la consommation de gaz ne doit pas être trop importante donc pour les pâtes, le couscous, le riz c’est avec la cocotte-minute mais bon, ça c’est pas trop difficile! Passons maintenant au maniement de l’annexe et de son moteur, normalement ça ira, surtout si on arrive à changer quelques pièces du moteur, qui ont souffert après leur passage dans l’eau de mer l’année dernière!!! Pour les instruments de navigation, GPS, VHS, sondeur, radar… pas d’problème, j’ai lu toutes les notices, j’suis bien plus qu’au poil! Bon maintenant on démarre le moteur, j’ai vérifié le réservoir d’eau de refroidissement, le filtre d’eau de mer, la jauge à huile, le réservoir de fuel, ah ouais mais l’moteur fume… la température du moteur est inférieure à 70°C, ça va, mais y’a quand même sans doute un problème et là, pfoouu, j’suis pas dans la merde! J’ai pourtant bien vérifié, y’a rien qui coule, les durites ne fuient pas, bon bah, j’vais essayer d’me renseigner sur un autre bateau ou alors j’téléphone au père, de toute façon ça n’était qu’un essai au mouillage…

T’inquiète pas fiston, tu finis à la voile!

En fait, le père m’a dit qu’c’était un peu normal la fumée au démarrage: «T’inquiète pas fiston, qui m’a dit, j’l’ai vérifié la s’maine dernière avant qu’j’r’parte en France, le moteur y tourne tout rond, et pis si t’as vraiment un problème tu finis à la voile!» Ah, il est rigolo l’père avec sa barbe grisonnante et ses milliers de p’tits tours dans l’eau; parce que moi avec ma majorité encore toute fraîche et mes quelques milliers de milles en Méditerranée, les réglages de voile, c’est pas là où j’m’en sors le mieux, non par contre j’pourrai tirer l’bateau en nageant… euh là, faut p’t’être mieux que j’monte la grand voile et le génois et finir avec l’annexe et son moteur, ce s’ra plus efficace, surtout que même si l’réglage n’est pas parfait, j’avancerai quand même mieux qu’avec 2 palmes!!!

J’pourrais même apprendre au copains…

Nicolas et Marion barrent le MayéroAu niveau d’la navigation, c’est bon on a toutes les cartes à bord, et j’sais m’servir du compas, du GPS… ouais en plus, comme j’connais l’coin, qu’y a d’la terre presque toujours autour de nous, j’m’inquiète pas; j’pourrai même apprendre aux copains (euh, il y aura aussi des copines, ça permet de mettre un peu plus d’animation pendant l’voyage!!!) oui aux copains-copines comment savoir où l’on se trouve et comment diriger un minimum le bateau au cas où j’ai une crise cardiaque … ou mal à un poil de jambe et que je ne puisse plus rien faire que me reposer!!! Non, non, pas de repos pour le cap’taine-commandant en chef, il s’ra d’attaque ou rien! Bon pour l’instant ça va j’m’en tire pas trop mal, j’pense que les copains-copines peuvent partir en confiance. Mais c’est pas terminé maintenant qu’on est parti (Plutôt assez tôt le matin, comme ça ceux qui ne se sentent pas bien en mer, peuvent rester coucher!)

Il faudrait bien arriver quelque part…

Donc maintenant qu’on est parti, il faudrait bien arriver quelque part et le problème c’est pas où, ni quand, mais comment!!! Et là viennent les problèmes, parce que rigoler doucement à chaque fois que l’on voit un bateau de location louper sa manoeuvre, c’est bien joli et assez facile… mais est-ce que moi avec ma bande de copainscopines j’peux mieux faire? Hein, est-ce que celui qui jetera l’ancre saura le faire au moment de l’ordre donné, est-ce qu’il arrivera à c’qu’elle ne se coince pas, est-ce qu’il saura freiner et arrêter la chaîne, est-ce que ceux qui seront chargés de mettre une amarre à terre arriveront à trouver un endroit où l’attacher, est-ce qu’ils le feront assez vite avant que le vent ne nous pousse sur le bateau du voisin, est-ce que…En plus c’est pas l’tout mais avec la marche arrière tordue que l’on a, est-ce que je serai capable de choisir le bon endroit pour mettre l’ancre, et avec ce putain d’vent de travers et ma marche arrière qui foire, c’est pas dit qu’ j’ vais pouvoir faire ma manoeuvre avec succès, oh! non, ça c’est pas dit. D’un autre côté, les bateaux de location y arrivent bien et pourtant y font pas gaffe à grand chose, et puis, y s’en foutent pas mal des autres…

J’suis le capitaine!

Plante sur les sols rocailleux grecsOui mais moi, j’suis fils de marin et j’ai pas un bateau d’location, et j’ai pas envie de passer pour un p’tit touriste avec location de bateau et tout et tout… Non j’suis l’capitaine commandant en chef du bateau «Mayéro» et faut pas déconner avec ça! Donc, on commence par faire quelques essais concluants, y’aura pas trop d’vent, d’la place… et puis on partira tranquille!!!

Nico

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