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Les voyages du Mayero

Quand Nicolas va courir la gueuse, les parents attrapent la souris!

Voyage 2001

Mots-clés : moteur, nuisibles, Corinthe (golfe de), Grèce, Trizonia

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Ce n’est par hasard que nos anciens avaient inventé les galères pour conjurer les calmes inévitables dans cette zone de navigation. Le moteur a remplacé les rameurs et participe grandement à la réussite d’une croisière estivale en Grèce. Mais qui dit moteur dit entretien minimum et soucis spécifiques à ce mode de propulsion. Eh bien justement ce jour, nous désirons effectuer le changement d’huile, ce qui a priori ne doit pas nous prendre plus d’une heure, en début de matinée. En principe nous commençons par faire tourner le moteur pour liquéfier l’huile. Puis , habituellement, quelques vigoureux coups de pompe suffisent à purger le carter. Ensuite nous déposons et nettoyons le filtre perpétuel, et après l’avoir remis en place, nous effectuons la mise à niveau avec le bidon de réserve. Opération somme toute assez simple… Encore aurait-il était préférable d’éviter de confier la dernière vidange à un mécanicien professionnel. Celui-là , sans doute trop consciencieux et trop zélé, avait enlevé le tuyau permettant de raccorder la pompe à un bidon spécial; il avait abîmé le cuir interne de cette même pompe qui , de ce fait ne pouvait jouer son rôle. Pour finir, il en avait même interdit l’accès en déplaçant le faisceau électrique qui alimente le démarreur… Bref, l’intervention dure beaucoup plus longtemps que prévu. Il faut rechercher la pompe de secours, démonter l’autre, trouver un tuyau du bon diamètre, ce qui s’avére totalement impossible.

Les conséquences désastreuses d’une intervention professionnelle…

Résultat: le liquide noir, visqueux et quasiment indélébile gicle partout, nous couvrant de la tête aux pieds et le caisson , jusqu’alors bien propre et bien tenu, se transforme rapidement en un cloaque digne des plus mauvais docks des ports industriels du nord de l’Espagne dans les années 80 (et le capitaine sait de quoi il parle…). Il faut nettoyer la cale, le carré, les bidons, les outils, les hommes et les femmes venues à la rescousse, en sortant les chiffons et les produits les plus agressifs pour venir à bout de cette foutue mélasse…

Une gentille grecque s’en vient quérir le beau jeune homme…

Entre temps, une gentille grecque, très bien faite de sa personne, aux yeux langoureux et à la voix douce, s’en vient quérir le beau jeune homme du bord pour partager une longue baignade et plus si affinités. Le moment est plutôt mal choisi, vu l’état assez crado de l’aide mécanicien. Et c’est justement à cet instant délicat et assez crucial que Marion fait la découverte du jour, pour ne pas dire plus: une souris très vigoureuse sort de ses affaires… Il faut imaginer la tête du reste de l’équipage quand il se rend compte que ce n’est pas une blague: un animal femelle de cette espèce, sans doute porteuse d’une nombreuse progéniture peut causer, à moyen terme, des dégâts considérables à l’intérieur du Mayéro. Ainsi dans le meilleur des cas, pouvons-nous penser que l’année suivante nous serons bons pour refaire totalement l’intérieur de notre bateau (cette mésaventure est réellement arrivée à des amis français au cours de l’hiver dernier : ils ont dû refaire entre autres les couchettes, les rideaux, certaines voiles et même l’électricité !)

Pas de panique! Surtout pas de panique!

Il ne faut donc pas s’affoler et procéder par ordre. D’abord libérer le plus vite possible le matelot pour qu’il aille retrouver sa belle. Puis, terminer le travail commencé, ensuite… et bien ensuite trouver la souris et s’en débarrasser! Une chance, visiblement cette dernière ne connait pas le bateau. Ainsi nous la voyons ressurgir de temps à autre, après avoir consciencieusement vidé les équipets un à un , du coté tribord. Une idée de génie des poursuivants vient à bout de la rebelle: le contenu d’une bombe insecticide tunisienne endort quelque peu ses ardeurs. Et c’est ainsi que nous pouvons attraper et chasser l’envahisseuse en la lançant par dessus bord à l’aide d’une pince. Nous la croyons noyée. En fait le contact avec l’eau de mer la réveille et elle repart gaillardement rejoindre la berge à la nage. Mais notre inquiétude ne s’amenuise pas pour autant: en effet nous ignorons encore s’il s’agit d’une navigatrice solitaire. Nous serons tout à fait rassurés quelques semaines plus tard mais nous mettrons du produit par sécurité.

Et comme dans les belles histoires tout finit bien…

Et pendant ce temps-là qu’advient- il du Nicolas et de ses amours? Eh bien parti avec sa soeur, il s’en fut se baigner et discuter avec Vicki, la copine du jour et Marion découvrit que Christo, un beau jeune homme de son âge en pinçait pour elle…
Quelle matinée!

Chantal et Jean-Marie

Chantal regarde s'éloigner Trizonia

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