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Les voyages du Mayero

N comme Navigation

Voyage 2003

Mots-clés : moteur, navigation

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En deux mots, naviguer à l’anglaise c’est utiliser le moteur dans le petit temps ou quand le vent debout va user l’équipage dans des virements de bords sans fin. C’est donc mettre seulement les voiles aux allures favorables depuis le «près bon plein» jus-qu’au «vent arrière». Il est quand même de bon ton d’utiliser la grand voile pour appuyer le moteur au près serré et de n’utiliser le génois seul quand le vent est assez fort aux allures portantes.

Le rêve de nombreux navigateurs anglais est d’arriver en Méditerranée. Nombre d’entre eux passent par le canal du Midi ou même descendent tranquillement les canaux depuis Le Havre jusqu’à Marseille ou Montpellier en passant par Paris et Lyon.

Cette façon de voyager par les canaux permet à certains d’apprendre le français lors d’arrêts prolongés chez les vignerons qui ne manquent pas tout au long du trajet.

Sur le Mayero, voilier «tipically» anglais, nous avons adopté quelques habitudes déjà inscrites dans les gènes PQ du bateau. Mais nous ne rechignons pas à tirer quelques bords. La risée Mercédes (marque de notre moteur in board) nous permet assez souvent d’arriver dans les bons mouillages au bon moment, surtout depuis que nous sommes en Grèce.

Quelques expériences de gros temps à bord ont permis d’apprécier les qualités marines du Voyager 35. Il nous a même été possible de préparer de bons potages chauds dans des mers assez démontées et des vents forts. Ainsi sommes nous assez fiers de naviguer à l’anglaise.

A ne pas confondre avec filer à l’anglaise, manger à l’anglaise, ce qui bien sûr n’a strictement rien à voir!

Chantal et Jean-Marie

Première Navigation

La navigation que nous faisons n’est pas très difficile. Marion m’a montré comment relever des informations sur une carte telles que :

  • Nombre de milles avec le compas et la direction avec les degrés. J’ai encore à perfectionner ce sujet mais avec de tels profs je ne devrais pas avoir trop de problèmes , je l’espère.

Jean Marie lui, m’a montré tout ce qui est petits signes sur la carte : les endroits ou on peut mouiller; la nature des fonds, sable, vase, possidonies…

Il y a aussi les signes des balises et des phares que j’étudierai sûrement plus tard. Bien sûr , je fais encore beaucoup d’erreurs: par exemple lorsque je dois indiquer la direction, je ne fais pas attention au sens du bateau sur la règle, donc ce que j’annonce est complètement faux. Mais c’est en faisant des fautes que l’on apprend. Espérons!

Béné

NAVIGATION EN EAUX TROUBLES OU LE JEU DU POKER MENTEUR

baie de mouillageEn Méditerranée, à force de naviguer dans les mêmes eaux, d’hiverner dans les mêmes ports, de nombreux équipages nouent des relations durables, même si elles sont parfois en pointillés.

Il n’est pas rare de rencontrer l’ami de l’ami de notre ami , et qu’ainsi s’élargisse avec bonheur le cercle des connaissances. Le téléphone arabe fonctionne bien et ainsi nous avons régulièrement des nouvelles de voiliers connus plusieurs années auparavant. Dans ce réseau nous avons notre place: nous croisons de nombreux bateaux durant les mouillages d’été et conservons des liens avec certains pendant l’hiver.

Mais bien sûr tout n’est pas rose: dans toute communauté humaine, même les plus temporaires, les problèmes ne manquent pas et il est parfois difficile de naviguer dans ces eaux troubles. Il ne faut pas croire que le fait de vivre sur un bateau gomme toutes les difficultés.

Le rêve du grand départ, vendu sur les pages glacées des magazines ou dans les bouquins de quelques navigateurs qui ont besoin de remplir leur caisse de bord, recouvre parfois des réalités plus sordides et nous assistons parfois de notre bord à de vraies tempêtes dans des verres d’eau. Le plus difficile pour nous devient alors d’éviter de s’y mêler et de s’y noyer. Notre neutralité bienveillante est souvent mise à mal par les différents protagonistes qui nous prennent à témoin, se justifient, nous utilisent, nous manipulent pour régler leur affaires.

Les fâcheries peuvent être réellement sérieuses au point que des équipages, renseignés par d’autres bateaux sautent certaines escales pour éviter des rencontres qui pourraient mal tourner. Les nouveaux modes de communication (pocket mail, portables, café internet…) jouent un rôle de plus en plus important. Ainsi les informations circulent de plus en plus vite: nous sommes rapidement mis au courant des arnaques et des trafics dont certains se sont rendus coupables ; des avatars subis par d’autres ; des menaces avec coups de poings annoncés, des procès en cours…

Des clans se forment, selon les intérêts de chacun. Mais généralement, les alliances durent peu car les bateaux circulent. Un apéro autour d’un ouzo, d’un raki, d’un pastis , d’une sambuca, d’un vin tunisien peut rapidement modifier la donne. Toutefois certaines rancoeurs sont tenaces ; des affaires ont pu être parfois graves. Il faut bien avouer que certains propriétaires qui vivent à l’année sur leur grand bateau sans autre ressource qu’une petite rente, et des vagabonds des mers assez désargentés ont parfois une moralité douteuse.

Ainsi des marins travaillent pour d’autres, pour gagner de quoi vivre et /ou entretenir leur voilier. Les uns trouvent une main d’oeuvre peu onéreuse, les autres essaient de tirer le maximum en faisant le moins possible. Dans cette grande partie de poker menteur, tous les coups semblent permis pour gagner un marché : dénigrement en lousdé, colportage de ragots, non paiement d’un travail effectué, abus d’utilisation de matériaux et outils à des fins personnelles, sur facturation, commission prises sur les commandes, travail sacqué en l’absence du propriétaire…

Tout cela peut aller jusqu’à la dénonciation à la police et parfois procès sans fin. Il n’est pas facile pour nous de s’y retrouver dans un vaste fatras d’informations car certaines sont bien réelles et les mises en garde peuvent être utiles. Il faut donc garder une oreille attentive et critique pour démêler ce “paquet de nouilles” (confère le texte sur ce sujet).

Chantal et Jean-Marie

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