Même si la baie est plutôt calme, il n’y a pas de meilleur moyen pour se ré amariner rapidement en effectuant les passages de l’annexe au bateau et en intégrant les mouvements inévitables de la mer dès que nous sommes à bord… Peu de temps après notre arrivée, nous pouvons disposer de presque tout l’espace intérieur pour se sustenter , ranger, bricoler, lire et même dormir. Il suffit de sortir les voiles, l’annexe , son moteur, remettre en place les coussins et le tour est joué. Comme cette année, nous avons la chance qu’il fasse beau, nous prenons notre temps pour saluer notre ami grec qui a gardé l’annexe en dur tout l’hiver tout en surveillant le Mayero très régulièrement, et pour rejoindre notre fin voilier avec nos bagages… Chantal découvre avec bonheur le relookage du Mayero, ainsi que les améliorations que j’avais apportées l’automne dernier. Les pêcheurs , qui nous reconnaissent nous saluent amicalement… Dès le jour suivant, notre ami George nous fait découvrir toutes les nouveautés sur le Drake, amarré sur sa bouée à quelques encablures de notre sloop et me rapporte le bati de notre capote qui lui a servi cet hiver de modèle pour la sienne. Le lendemain, Jacques vient m’apprendre à maîtriser le nouveau matériel d’escalade pour sécuriser mes montées au mât. Les commerçants du bourg voisins nous font la fête en nous revoyant et nous offrent des petits cadeaux de bienvenue. Certains ont même appris quelques mots de français cet hiver… Nous n’osons croire que c’est seulement à notre intention: le coin est surtout fréquenté par des allemands, mais quelques français commencent à s’y aventurer. Moins d’une semaine après notre retour, le Mayero est prêt et nous décidons de faire un galop d’essai dans un port voisin , distant d’une quinzaine de milles avec un aller et retour dans la journée pour respecter l’invite de George à la Pâque grecque. Tout se passe bien! Nous repartons deux jours après pour rejoindre Jacques et sa Belle Lurette, immobilisés depuis quelques semaines afin que la capote, commandée en octobre puisse être réalisée.
Nous le trouvons bien patient. Soyons justes, les artisans concernés ne sont pas grecs mais allemands. Toutefois ils vivent depuis longtemps dans ce pays et sont devenus très méditerranéens. Pour le rasséréner, une belle bonite décide de se laisser prendre et nous permet ainsi de lui concocter un couscous poisson , dont nous avions découvert la recette lors de notre long séjour en Tunisie.
Voici d’ailleurs cette recette
ingrédients
- Une bonite, du mérou, ou tout autre gros poisson
- 2 oignons hachés finement
- une tête d’ail
- 2 tomates ou/et une boîte de concentré de tomate
- 4 pommes de terre
- 2 ou 3 carottes
- 2 courgettes ou une ou deux tranches de potiron
- selon vos réserves: aubergine, poivrons
- 500 g de semoule
- huile d’olive
- laurier, ras el hanouth, cumin, herbes de Provence
- harissa
Couper le poisson en tranches, le saupoudrer de cumin et de laurier. Préparer les légumes. faire revenir alors le poisson dans l’huile d’olive, ajouter l’oignon, l’ail, le sel, du poivre, des herbes de Provence, le ras el hanouth. Mettre 2 litres d’eau froide, les tomates, le concentré, les carottes, les pommes de terre en gros morceaux. Cuire à petits bouillons 20 minutes après ébullition. Retirer alors le poisson et ôter la même quantité de liquide que de volume de couscous, préalablement mis dans une jatte. La verser sur la semoule puis mélanger grossièrement avec une fourchette. Mettre cette préparation dans le panier au dessus du couscoussier, après avoir rajouté éventuellement les aubergines et les poivrons. Cuire 30 minutes après la reprise du bouillonnement. 15 minutes avant la fin, rajouter les petites courgettes en rondelles ou le potiron. 5 minutes avant la fin remettre le poisson.Après la fin de cette cuisson, égrainer la semoule avec une fourchette. Puis servir avec un thé vert à la menthe ou un vin rosé corsé.
Evidemment, cette recette que nous avons faite avec le couscoussier du bord peut être réalisé à la cocotte minutes, il convient alors de réduire les temps de cuisson des 2 tiers et de mettre la semoule dans le panier ou dans un poêle profonde
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