Ensuite des heures au téléphone , des dizaines de fax, une multitude de mails pour encourager qui, le mécanicien, qui, l’accastilleur, qui, l’électricien, qui, le voilier, qui, le spécialiste polyester… (et j’en passe et des meilleurs). Quasiment une semaine de travaux avant de démarrer réellement la croisière pour obtenir le minimum… et nous voilà enfin dans un mouillage de rêve, où l’eau claire et poissonneuse est propice à la baignade. Les bruits de la civilisation sont déjà loin. Seule musique: le chant des cigales; seuls voisins: 4 ou 5 voiliers dans cette grande crique bien protégée. Les filles ont porté les amarres à terre, ont plongé pour vérifier la tenue de l’ancre.
Maintenant armées de leur masques et tubas, elles découvrent ou redécouvrent la faune et la flore marine . Puis elles partent en annexe tout au fond de la baie, à 1 ou 2 milles, pour effectuer quelques courses dans une petite épicerie-taverna seulement fréquentée par des pêcheurs et des voiliers de passage. Pas difficile de la trouver: c’est la seule habitation aux alentours. Le capitaine, pas trop stressé dans cet endroit, contrôle quand même régulièrement les amarres et surveille la renverse des vents en ce début d’après midi car elle peut s’accompagner d’un renforcement non négligeable. Mais ce jour Eole est plutôt peinard et une brise côtière remplit les manches à air et établissent ainsi un petit courant doux et vivifiant à bord. Le pavillon normand flotte fièrement. Le clapotis des vaguelettes et le bruit continu du ressac, amplifié par les anfractuosités des roches sur le rivage enrichissent l’ambiance sonore à laquelle vient s’ajouter le tintinnabulement des clochettes des chèvres. C’est magique, on jurerait parfois qu’il s’agit d’un concert de flutes de Pan. Notre voilier s’anime insensiblement aux renflements de la mer mais il ne dérapera pas et la nasse peut donc être installée. Il y a à bord de l’eau et des vivres pour des semaines , des livres et des jeux en pagaille. Les réservoirs de fioul et d’essence sont pleins. Çà y est, le fil est renoué et la parenthèse hivernale un peu douloureuse, cette fois ci, est refermée, nous reprenons nos marques… L’histoire continue! Chantal et Jean-Marie
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