La règle veut que les affaires soient rangées au fur et à mesure afin de permettre l’accessibilité aux autres coffres, au moteur en toutes circonstances et ne pas gêner la circulation dans le bateau. En plus lors d’une traversée un peu difficile, tout doit être saisi à bord pour éviter tout chambardement intempestif qui peut rendre difficiles voire dangereux les déplacements à l’intérieur du voilier.
Sur le Mayero, il y a des volumes de rangement largement suffisants pour quatre personnes. Nous avons été parfois 6 à bord sans que cela pose trop de difficultés. Certaine jeune “matelote” (sic: le journal de bord) a la chance d’avoir en plus un grand filet (ancien hamac qui lui servait de couchette quand elle était plus jeune…) Elle réalise tout de même l’exploit d’étaler ses affaires sous son oreiller, au bout de sa couchette. Et malgré les astuces des anciens pour inventer de nouveaux systèmes de rangement simple pour les chaussures, les jeux, les serviettes de bain, les jeunes du bord déploient une énergie incroyable pour en laisser un peu partout de façon insidieuse.
Et pourtant, certains ont appris à leurs dépends, l’indispensable nécessité de tout ranger à bord: collection de coquillages écrasée malencontreusement par une fesse maladroite, lors d’un coup de gîte, jeux éparpillés, peluches introuvables après plusieurs virements de bord… Malgré cette épée de Damoclès suspendue sur les têtes et la conscience fine qu’en ont les équipiers, si quelquefois les leçons portent, en général après peu de temps nous pouvons constater l’adage suivant “chassez le naturel , il revient au galop”…
Chantal et Jean-Marie
Il n'y a pas encore de commentaire, mais laissez le vôtre !
Les commentaires sont clôturés pour éviter le spam. Veuillez utiliser le formulaire de contact si vous souhaitez nous envoyer un petit mot.