Nous ne sommes pas les seuls à emprunter les bateaux qui font la liaison entre Kos et Bodrum. Tous les jours des milliers de touristes se rendent pour la journée de l’autre côté de la frontière faire des emplettes et payer leur restaurant les yeux de la tête. Peu importe, nous profitons de l’aubaine pour aller découvrir avec Jean Claude et Michèle le quartier des artisans et commerçants qui ont vocation à armer les bateaux, les chantiers bois d’où sortent des caïques monumentales (certaines font 40 mètres!!), les chantiers pour hiverner dont nous entendons parler depuis de nombreuses années…
Ce qui frappe en arrivant c’est le ballet continu des 600 goulettes ou caïques présentes dans le port. une véritable industrie du tourisme qui s’appuie sur le rêve de vacances en beau voilier en bois sans en subir les désavantages: les bateaux se déplacent le plus souvent au moteur, les étapes sont courtes, les cabines sont dignes des meilleurs hôtels pour certains, l’équipage est aux petits soins. Le travail effectué dans les chantiers navals est impressionnant, dommage que la plupart de ces bateaux ne puissent affronter la haute mer en raison de leur fragilité…
Les multiples ateliers et échoppes que nous avons découverts avec notre copain Jean Claude peuvent fournir quasiment toutes les pièces nécessaires à la bonne marche des goulettes et autres voiliers: on y trouve tous les joints, les pièces mécaniques, l’accastillage, les éléments de gréement possibles et inimaginables. Sinon un pro vous fabriquera rapidement ce dont vous avez besoin.S’il faut attendre, les petits restos ouvriers servent de bons petits plats bon marché…
Voyager à l’intérieur du pays ne coûte pas bien cher: à la gare routière,il est aisé de trouver un petit bus pour se rendre à l’intérieur de l’Anatolie et des plus grands pour aller plus loin… Lieu de vie bigarré où se mêlent les voyageurs et les chalands venus faire leurs courses au marché situé à l’étage supérieur du bâtiment. Il suffit de marcher une demi heure en dehors de la zone touristique pour rencontrer de vrais gens , pas racoleurs, sympas et disponibles. Nous prenons un de ces petits autocars pour nous rendre sur les chantiers et plus tard dans un petit port dans le nord de la presqu’île à quelques dizaines de kilomètres.Si nous revenons en Turquie, nous savons comment nous déplacer.
Il n'y a pas encore de commentaire, mais laissez le vôtre !
Les commentaires sont clôturés pour éviter le spam. Veuillez utiliser le formulaire de contact si vous souhaitez nous envoyer un petit mot.