Nous ne dirons jamais assez qu’en dehors de la période estivale, les îles et leurs habitants sont vraiment très agréables. Les prix sont tout doux, sauf exception et les conditions de navigation sympas. Il n’est pas difficile de rencontrer les gens et de les voir vivre…
Sur Eubée nous sommes dans les ports et nous en profitons : Oreio pas touristique pour deux ronds, mais des tavernes sympas et un abri très correct… D’ailleurs nous étions quelques voiliers à en profiter. Ensuite Loutra Adepsou avec un marnage de 1m50. Il faut retrouver les bonnes vieilles habitudes de la Manche et prévoir ses amarres en conséquence. Ville d’eaux, nos voyons les mémés grecques avec leur peignoir et leur bob aller s’empiffrer de glaces et autres sucreries après leur séance. Beaux hôtels et bars styles. Mais nous vivons dans un autre monde dans le port en compagnie d’un sardinier qui a bien voulu nous laisser une petite place et de petits pêcheurs affables et accueillants. L’équipage du sardinier , dirigé par un grec, est composé uniquement d’égyptiens. Parti vers 6 heures le soir, il revient douze heures plus tard et le travail de nettoyage des filets dure au moins jusqu’à dix heures. Le ramendage , si le besoin s’en fait sentir, peut occuper une grande partie des marins jusqu’au soir. Les petites barques vont généralement poser leurs filets en fin d’après midi et leurs propriétaires les récupèrent au petit matin. Le reste de la matinée est consacré à la remise en état du matériel. Tous nous saluent et ont un mot gentil ou un sourire à notre égard ! Il faut dire que nous sommes le seul voilier dans ce port miniature qui vient d’être réaménagé , car certains vents le rendaient très dangereux.
En faisant le tour des environs nous tombons sur un marchand d’ail : il s’agit d’un tsigane et de sa femme. Comme nombre d’entre eux qui sont installés depuis longtemps en Grèce, ils vendent leurs produits à la sauvette. C’est-à-dire qu’ils se déplacent en ville et surtout à la campagne avec leur camionnette pour proposer toutes sortes de produits ; cela va des légumes en passant par les poteries, le mobilier en plastique, les plantes aromatiques, du linge… souvent ils s’annoncent par haut parleur et ils semblent généralement bien accueillis. Rien à voir avec les tsiganes roumains qui vivent dans des conditions souvent déplorables et qui sont utilisés comme main-d’œuvre bon marché dans les entreprises agricoles. Rien à voir non plus avec les innombrables sri lanquais, indiens(etc.) qui hantent les tavernes le soir pour fourguer les DVD, ceintures, lunettes, autoradio bon marché. La Grèce , en grand déficit démographique a besoin de tous ces immigrés pour survivre. Parfois ils sont bien accueillis, mais la xénophobie n’est pas absente : les dérives existent comme les bandes maffieuses d’origine albanaise , voire roumaine… mais comme partout ailleurs la peur des étrangers joue surtout un rôle majeur.
L’ouzo dans les vraies ouzeries ne peut être servi sans les mezze : sur un petit plat sont disposés par exemple des betteraves, crevettes, tarama ou tsatziki avec du pain, fromage, salami, des petits morceaux de porc, etc… A ne pas confondre, semble-t-il, avec les mezzedes qui reprennent toutes les spécialités grecques sur deux plats en général : un pour les salades, entrées et l’autre pour les viandes grillées accompagnées de différentes sauces.
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