Nous sommes à Kolona sur Kithnos : un magnifique mouillage derrière une île raccordée seulement par une bande étroite de sable. C’est magique : les voiliers se répartissent de chaque côté quand le temps le permet comme ce jour. Sur Aghios Loukas, c’est ainsi que se nomme cette presqu’île, les moutons et les chèvres en profitent et rentrent à la nuit tombée sur le continent pour rejoindre la bergerie. Les animaux refont le chemin inverse après la traite du matin, au lever du soleil. Une fois l’isthme franchi, le troupeau s’abreuve à la source qui existe à cet endroit, avant de s’engager dans la garrigue. L’opération dure un moment et les bêlements des caprins et ovins, distancés par leurs mères, résonnent dans la baie . Quelle ambiance !Une belle balade sur les hauteurs nous fait découvrir une bonne partie de l’ouest de Kithnos… Nous aurions bien aimé partager cette escale avec Giovanni et Maria Grazzia, car ils sont à Kéa . Mais ils doivent prendre la route nord… N’ayant aucune envie de nous retrouver encore coincés dans les Cyclades, nous partons vers Poros. Traversée sans histoire . Nous retrouvons Kerhune, en panne de batteries. Toujours agréable de se retrouver dans cette baie avec les amis. Nous sommes invités par notre ami Spyros à une soirée formidable autour des chants de Mikis Théodorakis interprétés par un professionnel issu de sa famille. Bref l’équipage est en pleine forme… et patatras .
Qui a dit que la voile était une activité tranquille ? A force de se déhancher pour transférer depuis la terre vers l’annexe et ensuite depuis l’annexe vers le Mayero des bidons d’eau, des sacs de courses ; les ranger dans des coffres pas toujours accessibles… à force de tirer comme un malade sur l’enrouleur de génois avec un mauvais winch, de remonter l’ancre à la main, du moins en partie, de se contortionner dans le compartiment moteur pour vérifier les niveaux… le dos du capitaine a flanché. Première sciatique et une sévère. Bloqué de chez bloqué avec élancements impossibles et jambe en vrac. Heureusement les copains sont là et se proposent pour donner un coup de main, apporter des conseils médicaux, nous accueillir à Athènes pour consulter, aller chercher du gas-oil… Nous décidons de nous rapprocher tranquillement du chantier où nous devons sortir le Mayero dans quelques semaines, si besoin était d’effectuer l’opération plus rapidement. Chantal assure pendant les navigations effectuées en grande partie à la voile. Après quelques jours un peu durs, du voltarène , des antalgiques , des étirements, des bains tranquilles, une ceinture abdominale et bien sûr du repos, tout semble se remettre en ordre. « Va falloir se calmer ! » me disent la plupart de ceux qui prennent des nouvelles, pour relayer sans doute le discours de Chantal. Ah ,au fait, Chantal qui en a trop fait pendant ces quelques jours a elle aussi mal au dos… Les conseilleurs ne sont pas toujours les payeurs !
” Merci à Jacques et Belkassem, à Gérard et Marie Claire, Jean Jacques et Catherine, Tatiana, George, Jérôme et Michèle, Christian et tous les autres”
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