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Les voyages du Mayero

les bateaux de voyage

Voyage 1999

Mots-clés : bateaux de voyage

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Les bateaux de voyage sont reconnaissables assez aisément.
Au port ils choisissent inévitablement les quais publics ou les endroits gratuits: ils fuient en général les marinas. Hérissés de manches à air, de tauds et de systèmes permettant de produire de l’électricité (éolienne, panneaux solaires), leur pont est souvent encombré de vélos, jerricans d’eau ou de fuel, d’ancres supplémentaires, de bouts en tout genre; pourvu qu’il y ait des enfants à bord, alors il faut rajouter les jouets, les épuisettes, le tout bien saisi le long des filières ou des balcons de mat. Le matériel choisi est avant tout solide et utilitaire. Dès leur arrivée dans un port, ce qui n’est pas si fréquent, les étentes à linge sont installées et le grand pavois coloré de tee-shirts, shorts, slips, serviettes, torchons, bât au vent. Les équipages, à l’inverse de ceux qui fréquentent les garages à bateau, ne portent pas de tenues mono-colores blanches ou bleu-marine au pli impeccable; leurs vêtements sont réduits à la plus simple expression et passés au soleil. Les voyageurs n’aiment pas le gaspillage et usent leurs affaires jusqu’à la corde. Les femmes embarquées ont toujours un mal de chien à remiser les vieilles affaires et quand elles réussissent à convaincre leur compagnon, les effets sont lavés, découpés pour servir de chiffons. Rien ne se perd!…Les enfants du bord, à peine les amarres posées ou l’ancre jetée, sortent leur attirail de pêche: seaux, nasses, carrelets, lignes ou matériel de plongée… Les plus jeunes vivent nus, tous sont hâlés et profitent des escales pour s’approprier les lieux grâce à l’annexe, la nage, la pêche…Les équipages échangent beaucoup et sont respectueux du rythme de vie des autres bateaux. Ainsi autant faire se peut, ils sont discrets dans leur comportement et toutes les manœuvres sont exécutées sans esbroufe.Les amarres sont saisies par ces mains amies. Après les civilités d’usage, les premiers conseils arrivent: rapports avec les autorités , localisation de l’eau… Premier contact chaleureux qui sera peut-être suivi d’autres autour d’un café ou d’un apéro. Parfois des relations plus tenues se créent et des étapes peuvent s’effectuer ensemble, jusqu’au moment où chacun choisira une route différente. Les au-revoir seront peut-être des adieux et inversement: la mer est si petite… Mais les échanges de recettes , de coups de main, de prêts d’outils, de savoirs-faire participent à la magie du voyage. Jean-Marie

NicoCe livret a été élaboré à partir du cahier de bord tenu par l’équipage du Mayéro,durant tout ce périple sous la responsabilité de Nicolas.

Fin!

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