Nous rejoignions le bateau au mouillage par un petit sentier aux odeurs de serpolet et de cyprès, à la lueur des étoiles . La balade était magique; il semblait même qu’un chant mélodieux, à peine perceptible, nous accompagnait. Aucun d’entre nous, n’osait en parler: était-ce rêve ou réalité? Mais ce qui pouvait apparaître comme un effet de notre imagination, devint de plus en plus précis. Il ne faisait plus aucun doute qu’un petit groupe de magiciennes nous attirait irrémédiablement vers le Mayéro. En arrivant à bord, les jolies voix s’étaient tues… Le mystère s’éclaircit le lendemain: sur le bateau voisin, de jolies nymphettes allemandes, accompagnées de leur directrice de chorale, répétaient leur tour de chant… Il n’empêche que nous nous étions laissés envoûter comme Ulysse avec les sirènes. Depuis, nous rêvions d’avoir un musicien sur notre voilier, un de ceux capable de nous replonger dans une telle ambiance. Et surprise! cette année, une jolie muse fait régulièrement entendre une petite mélodie à la flûte, composée spécialement pour notre croisière. Et parfois, dans les meilleurs mouillages, loin des bruits urbains, une autre flûte lui répond. Désormais, il nous sera bien difficile de nous en passer. C’est un peu comme une porte d’entrée pour communiquer avec les divinités de la mythologie grecque, qui semblent encore flâner dans les îles les plus tranquilles. Merci Marion et continue à nous composer, belle Euterpe, la muse de la musique, de jolis airs.
Chantal et Jean-Marie
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