La veille, en effet, fut riche en évènements de toutes sortes. Petit retour sur une journée ordinaire à quai… 24 heures plus tôt donc; après un petit déjeuner très échelonné et une autre nuit très réparatrice, nos deux héroïnes se jetèrent à l’eau pour un bain matinal et joyeux autour du bateau. Ensuite petit rinçage sur le quai, puis pomponnage dans la cabine avant et choix de la tenue vestimentaire pour une première sortie dans le bourg: des amis grecs les reçoivent pour partager des tomates farcies…
Quelque temps plus tard„ passage rapide des demoiselles pour effectuer le changement de toilette avant d’aller à la plage. Béné attend Marion qui a oublié sa serviette et Marion attend Béné qui a oublié son chapeau! Enfin tout est prêt pour le départ.
Sur ce qui s’est passé alors jusqu’à 20 heures, moment où nous les reverrons réapparaître à bord, top secret. Au delà des rires étouffés et des bribes de conversation, nous apprendrons que celui-ci a un beau tee-shirt, celui-là une belle coupe de cheveux, et cet autre des tennis-beurk, que telle copine aux yeux en amande est sympa… Mais l’essentiel nous échappera ou presque. Nous comprenons tout de même qu’on parle en anglais, on échange des adresses, on perd les adresses, on a donc besoin d’un nouveau rendez vous.
Cette longue après midi se ponctue parfois de passages ultra rapides de ces gentes damoiselles pour utiliser les toilettes, les boucher occasionnellement, se rincer, se démêler les cheveux tout en en laissant suffisamment sur le bateau pour rendre étanche les dallots de cockpit, changer de tenue , chercher les sous pour une glace, avertir d’une rallonge sur l’heure de retour…
Vers 20 heures la faim tenaillant, nos deux voyageuses viennent pour la béquée: “surtout, Jean-Marie ne fait pas des choses trop compliquées, conseille t-on au maître coq accessoirement capitaine à ses heures perdues…”. Le repas vite avalé, la vaisselle est vite oubliée, ce soir il y a la fête locale. Au programme: danses et musiques folkloriques. Bons prétextes pour revoir de près “celui qui a le bermuda bleu, non pas bleu, il s’est changé , beige maintenant…”
Il est arrivé une fois que l’équipage au service de ces hôtes de choix du Mayéro n’ait pas respecté le rendez vous du soir, s’étant laissé aller à prolonger un apéro sur un voilier ami : «comment se fait-il, ils ne sont même pas là, ils ne nous ont même pas averties, quand même ils exagèrent!» déclarèrent nos deux charmantes ados un peu offusquées quand même de ce lèse majesté.
Précédées d’une forte garde rappro-chée à pied et à pied, à vélo, constituée de la plupart des jeunes hommes valides de l’île, ces demoiselle sont venues faire connaître leur point de vue de façon énergique aux deux fautifs.
Un peu penaud, l’équipage a seulement rappelé que les jours précédents les princesses s’étaient permises de prendre leurs aises quand aux horaires convenus. Pour rattraper cette bévue incroyable il proposa de se racheter en offrant le repas à la taverne, ce qui fut accepté et évita de prolonger inutilement cet incident diplomatique.
Mais revenons à notre journée : le spectacle de la soirée est de qualité. Pendant un entracte, un bref retour à bord permet à Marion d’observer aux jumelles celui qui pourrait devenir l’élu du moment. la chasse est bonne; il faut dire que les indications de Béné restée en vigie sont précises. Longtemps après la fête , il y a encore d’autres rendez vous pour renouveler les adieux. Quelques copines curieuses désirant découvrir le Mayero, ces demoiselles les accompagnent jus-qu’au bord du quai et chargent l’équipage d’organiser la visite.
L’équipage, soit dit en passant, doit interrompre une plaisante conversation avec des amis grecs pour satisfaire aux volontés des jeunes princesses.Vers une heure du matin, le capitaine, un peu fatigué, et dont le lever est prévu à six heures le matin, tente de glisser quelques consignes pour que le Mayéro soit fin prêt pour le départ proche. L’oreille est distraite, l’attention du moment étant plutôt centrée sur le garçon assis sur un banc de l’autre coté du quai: “Ben, qu’est ce qu’il y a à faire, nous de toutes façons nous dormirons pendant la traversée…”
Un peu dépité quand même, l’équipage s’en va dormir… enfin va tenter de dormir, car les invitées du bord ayant décidé de rejoindre leurs banettes, il y aura pas mal de rires étouffés, de paroles échangées avant que les paupières ne se ferment. Dehors des garçons , un peu émoustillés continuent à enrichir l’ambiance. Mais c’est trop tard, si l’équipage veille encore, les filles sont désormais dans les bras de Morphée et se préparent sereinement à investir la journée du lendemain. Chantal et Jean-Marie
Droit de réponse de Marion
Bon d’accord tout ce que les parents ont dit dans leur texte est faux , ou presque tout. C’est vrai que nous regardons aux jumelles… Mais nous ne nous faisons pas servir tant que cela: nous faisons une salade presque tous les midis et même la vaisselle une fois par jour! Il n’y a pas que cela mais je ne vais pas refaire tout leur texte! Tous les midis, ils se font prendre en charge par nous. Nous ne sommes pas les plus exigeantes au niveau de l’utilisation de l’annexe: nous partons quand ils veulent partir, comme cela nous faisons un voyage au lieu de deux… Nous ne sommes pas toute la journée collées à eux, jamais même, nous lisons une bonne partie de la journée, nous jouons, nous écoutons de la musique aussi… Mais puisqu’ils pensent le contraire, il faut rappeler les choses !
Droit de réponse de Béné
Le capitaine et sa femme ont écrit sur nous un texte intitulé OH LES FILLES mais nous les filles en question nous ne sommes pas d’accord sur certains points et nous nous justifions . Ils nous appellent les princesses : nous ne changeons pas de toilette 3 fois par jour mais de vêtements. Bon d’accord pour 2: une pour la journée et une pour la soirée nous avons quand même notre standing à tenir ! ….O.k. nous regardons les garçons, bon peut-être un peu trop avec les jumelles … Surtout quand on se fait capter ! rien de dramatique Les garçons le font pourquoi pas nous ? et puis les jumelles : «ils étaient trop loin c’est tout».
Quand il s’agit de retard : problème de compréhension : Chantal comptait sur nous dans une heure et nous à 1 heure du matin! D’où l’importance des «petits mots»
Le couple du MAYERO s’est bien rattrapé quand il nous donne une heure de retour au bateau et que lui-même n’y est PAS (sans commentaires) un prêté pour un rendu voilà tout … Et puis bon c’est vrai que cette journée a été mouvementée cela nous a permis de trouver l’inspiration pour les textes et de faire rire un bon coup tout le monde.
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