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Les voyages du Mayero

Ermoupoli à Syros , capitale des Cyclades

Voyage 2015

Mots-clés : Syros

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« J’avoue que Syra n’est pas un paradis terrestre : on n’y voit ni fleuve, ni rivière, ni ruisseau et l’eau se vend 1 sou le verre. Le peu d’arbres qu’elle nourrit dans les vallées, du vent et de la mer ne sont pas visibles pour le voyageur qui passe ; mais il ne faut pas juger l’intérieur d’un pays d’après ses côtes… » Edmond About 1852 
« Au bord de la mer bleue, sur fond bruni de son île rocheuse, la ville de Syra apparaît comme une grande pyramide toute blanche. Je ne connais pas de joyau plus étincelant. On se sent en pleine civilisation, civilisation jeune qui sait que l’avenir lui appartient… Partout le travail, la lutte, l’effort. Le rêve est absent. » Joseph Reinach 1878
« … Ermopolis dans l’île de Syros, donne une idée brillante de l’ œuvre improvisée par la Grèce indépendante. Sous la domination turque, c’était à peine une bourgade, c’est aujourd’hui une grande ville… Il est vrai qu’ Ermopolis est dans une admirable situation commerciale et maritime au centre des Cyclades, sur la grande route de l’Europe. » Gabriel Charmes 1881 ”(in « le voyage en Grèce » Hervé Duchêne ; collection Bouquins Robert Laffont”

Il est loin le temps où la ville se concentrait sur la pyramide blanche d’ Ano Syros. Sur la colline Vrodadho proche s’élève maintenant Aghia Anasthasia, le pendand orthodoxe à la cathédrale catholique et ses monastères. La lutte sourde que se mènent ces deux églises chrétiennes depuis des dizaines d’années est visible dans tous les quartiers. La cause semble entendue. Les Ursulines qui tenaient avec grande fermeté les écoles sont parties et les écoles publiques sont très dynamiques : les jeunes collégiens encadrés par leurs professeurs ont les honneurs de la belle place de la mairie toute de marbre vêtue, pour des jeux sportifs toute une journée durant. Ici la jeunesse compte … Ermoupoli est toujours une vraie fourmilière, industrieuse et bruyante. Les grands chantiers de réparation navale, et les quais d’approvisionnement en fuel pour les cargos prennent toujours une grande place dans la vie économique de l’île. Les spécialistes bateau sont réputés et ils sont recherchés dans toute la mer Égée, notamment par les plaisanciers. Depuis notre dernier passage, il y a quelques années, la ville s’est agrandie et embellie. Mais la crise est là aussi : les ouvriers des chantiers sont en grève ainsi que les personnels de santé… et quelques commerces sont désormais fermés. Gageons que cette population dynamique saura rebondir. Nous aimons cette ambiance un peu débridée et authentique. Il n’y a pas trop de touristes, si bien que les habitants n’hésitent pas à rendre service, à nous accompagner dans nos démarches, à nous indiquer les bus gratuits, à partager leurs expériences. Pour sortir de ce tintamarre continuel, il suffit de monter les 400 marches pour atteindre le haut d’Ano Syros, prendre le chemin muletier des moulins, redescendre le sentier escarpé qui aboutit au petit pont , remonter la ruelle pavée vers le nord pour découvrir la source auprès du monastère Anasthasia . Au retour, vers 15 heures, alors que la ville redevient plus calme, il est possible de se restaurer dans une petite estatoria fréquentée uniquement par des locaux. Pour 10 à 15 euros pour deux, et un accueil soigné, il sera possible de goûter aux choux farcis, aux fonds d’artichauts et au rôti de porc mariné…

Mais comme l’écrivait Edmond About, « il ne faut pas juger de l’intérieur d’un pays d ’après ses côtes… » et nous ajouterons d’après sa ville. Nous partons donc à la découverte du reste de l’île (à suivre…)

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