Aujourd’hui nous recevons nos amis du Kerhune et nous fêtons leur grand tour en mer Egée en innovant une recette de taboulé façon Mayero et un bon tzatziki pour démarrer. (voir la recette du taboulé jointe au billet). Il fait maintenant chaud en Grèce en ce début juin et il est inutile d’en rajouter dans la journée avec l’utilisation du réchaud. De plus des plats froids seront préférables au moment du déjeuner…
6 heures 30 Oups ! Pris dans mes préparations culinaires, j’ai failli rater le lever du soleil. Et vraiment cela aurait été dommage car il est de toute beauté , encore plus beau que ceux des photos de communion qui me permettaient, accessoirement, de marquer les pages de mon missel mais surtout en les admirant, d’ échapper à ces moments insipides que représentaient pour moi les cérémonies religieuses. Il faut bien reconnaître que toutes ces heures d’ennui, ajoutées à celles des cours scolaires monotones où mon esprit partait vagabonder vers des cieux plus cléments , sont réellement à l’origine de mon besoin de liberté que ce soit sur terre et encore plus en mer. Et les moments que j’apprécie le plus sur le voilier ce sont entre autres les levers et les couchers du soleil.
7 heures 30 Je sors de la cuisine, un peu en nage, il faut bien l’avouer. Mais le mouillage présente le grand avantage d’offrir à l’équipage une piscine immense. Comme le Mayero dispose d’un plateforme et d’une échelle profonde qui facilite grandement la sortie et la remontée, je n’hésite pas à replonger avec délice dans une belle eau turquoise et quasiment sans rides le matin pour m’hydrater et me rafraîchir. Il arrive ainsi régulièrement que je retourne à l’eau 6 ou 7 fois dans la journée, même si la mer est souvent plus agitée l’après midi et donc plus froide. Quel pied !
8 heures Chantal sera bientôt debout : je prépare la cafetière et en attendant je reprends le bouquin en cours.
10 heures 30 J’ai fini une petite bricole sur le bateau, histoire de biffer une des lignes de la liste de travaux. Nous partons en annexe faire 3 courses pour accueillir dignement les amis. Quand nous ne naviguons pas et bien sûr quand le temps le permet, nous trouvons toujours un bon prétexte pour nous balader à terre. Bon aujourd’hui, c’est un peu spécial et nous devons rentrer un peu plus vite pour finir la préparation du repas.
13 heures 30 Le Kerhune vient mettre sa pioche pas trop loin du Mayero. Nous sommes ravis de partager un super moment avec nos amis . Ils ont apporté des kalamaki déjà cuites (brochettes de poulet et de porc) et ma foi , pour une première le taboulé est plutôt réussi… Nous apprécions le naturel et l’humour de nos convives et oublions un peu le temps qui passe…
16 heures 30 Pour certains l’heure de la sieste , pour d’autres celle de la lecture puis celle du bain ..
20 heures La fête se poursuivra à terre , une fois n’est pas coutume, chez Babis, une petite taverna traditionnelle où il est encore possible de choisir ses plats présentés derrière une vitrine, où le patron apporte un mezze pour patienter et où il n’est pas possible de payer sa note avant d’avoir eu gracieusement un petit dessert et un petit digestif maison.
23 heures dernier bain pour le capitaine.
La nuit sera calme : une brise légère pour aérer les dormeurs grâce aux manches à air, pas de voisin trop proche pour risquer l’abordage(*), un bon bouquin pour s’endormir !
La vie est difficile…
(*) Bien obligé de signaler que cette année fut faste en nuits agitées en raison de voiliers erratiques , par ce que mal ancrés et souvent en raison de changements de direction du vent. Certains équipages très très amateurs et d’autres beaucoup moins choisissent ostensiblement de mouiller juste à côté de notre voilier , alors que la baie est souvent immense ; parfois ils s’en vont faire la fête à terre jusqu’à plus point d’heure. Le capitaine , votre serviteur, n’est pas vraiment aimable dans ces moments là, surtout s’il n’a pas pu dormir… Mais ce n’est rien par rapport à Chantal si, en pleine nuit, il y a un choc avec le voisin, qui de surcroît ne veut pas lever l’ancre parce qu’il a mis des défenses et que son voilier reste le long du nôtre. Juste cette nuit alors que des rafales étaient annoncées jusqu’à 30 nœuds, un voilier espagnol de belle facture a posé sa pioche tout prêt de la nôtre, à la tombée de la nuit. Quand le vent a tourné, il s’est rapproché dangereusement du Mayero et s’est amusé pendant plusieurs heures à passer sa poupe devant notre étrave sans que l’équipage ne s’en émeuve, alors que je leur demandais de réagir. Résultat : je n’ai pas dormi après 2 heures 30 du matin pour surveiller et intervenir si besoin. J’ai cherché quelques phrases en espagnol pour assaisonner ces mauvais marins à leur réveil. Heureusement avant que le vent ne souffle trop fort l’un d’entre eux a montré à nouveau le bout de son nez et mes propos quelque peu sentis ont porté : L’équipage a repris une vingtaine de mètres de chaîne. Sans excuses bien évidemment
11 commentaires
Rédigé par jojob le 1 juillet 2019
Rédigé par Ghislaine le 18 juin 2019
Rédigé par Chantal le 17 juin 2019
Rédigé par Jean-Marie BEHIER le 17 juin 2019
Merci à tous pour vos commentaires et en particulier à l'équipage du Kaitos pour le complément de recette de taboulé. En ce qui concerne mes échanges avec les espagnols je n'ai pas utilisé et je n'utilisera pas les termes proposés par Henri, qui n'engagent que lui, mais "eres incorrecto... no saber como vivir" , qu'on peut traduire par vous êtes incorrects... vous manquez de savoir vivre..." Ce qui semble avoir eu plus d'effet que mon anglais, puiqu'ils n'ont réagi qu'à ce moment là.
Rédigé par Gérald le 17 juin 2019
Rédigé par Nicolas le 17 juin 2019
Rédigé par Manou le 16 juin 2019
Rédigé par Giacalone Marie-Pierre le 16 juin 2019
Rédigé par OURANOS le 16 juin 2019
Rédigé par Jylera Kaïtos le 16 juin 2019
Rédigé par Cyrille Devigne le 16 juin 2019
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