Petit point d’histoire: Mycènes, c’est la forteresse d’Agamemnon. Agamemnon c’est le roi qui a organisé l’armée pour aller faire la guerre aux troyens sous prétexte que l’un des leurs, Paris pour ne pas le nommer, avait enlevé la belle Héléne. Ce commandant en chef n’était pas un enfant de coeur: il avait tué le mari de sa femme Clytemnestre avant de l’épouser et il sacrifia sa fille Iphigénie pour obtenir des dieux les vents favorables pour emporter la flotte vers sa destination. Au retour de la guerre, son épouse ne pouvant supporter le mauvais caractère de son régulier et sa violence, le tua avec l’aide de son amant Egysthe. Homère nous a raconté toute cette histoire dans l’Iliade. C’est un archéologue allemand, génial et autodidacte, Heinrich Schliemann qui fut le découvreur de Troie et de Mycènes à la fin du XIXème siècle. Le seul problème, c’est qu’à vouloir trop coller au mythe, des erreurs d’appréciation ont été commises. Il n’en reste pas moins que la civilisation mycénienne a bien existé entre le XIV et le XIIème siècle avant JC et que les vestiges laissés sur ce site montrent à quel point cette civilisation était riche et a rayonné tout autour de la Méditerranée: les poteries produites localement ont été découvertes notamment en Sicile, en Sardaigne, en mer Noire, en Egypte, en Asie mineure, à Chypre… . Balade émouvante dans le passé, effectuée heureusement tôt le matin, avec cette impression magnifique que nous étions seuls avec nos copains à en profiter. Les oiseaux peu farouches virevoltaient et chantaient comme au printemps. Les clochettes des troupeaux de chèvres complétaient l’ambiance sonore. Les dernières pluies avaient reverdi tous les abords des chemins et des milliers de fleurs avaient éclos. Des paysans récoltaient les olives au loin. Ces murailles cyclopéennes de 3400 ans placées judicieusement sur un mont dominant une immense plaine couverte de vergers d’oliviers et de cultures, permettent de découvrir la mer d’Argolide d’où partaient les navires vers toutes les directions. En fin de matinée , il nous fallait partir vite: six cars débarquaient leur lot de touristes badgés, conglomérés, bruyants et minutés. La magie était terminée, mais nous en avions bien profité.
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