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Les voyages du Mayero

Les calmes après le coup de vent

Voyage 2017

Mots-clés : Skopelos, Volos

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Quand les voiliers venus se réfugier au port de Neo Klima repartent à la «calmie» vers les mouillages redevenus tranquilles, le Mayero, lui en profite au contraire pour rejoindre les quais désertés pour permettre à son équipage de partir en toute sécurité (re)découvrir cette belle île boisée et verte lors de belles randonnées pédestres. Mais les forêts de pins qui ont fait, naguère, la fortune des chantiers navals de Skopélos qui y construisaient de belles caïques, sont dans un état indescriptible : arbres déracinés ou brisés tels les mâts d’un trois mâts carrés après une tornade, branches maîtresses brisées… un vrai capharnaüm. Nous sommes forcément un peu déçus, et c’est un euphémisme, et cherchons vainement une explication plausible. Renseignement pris, tout ce fatras est lié aux grosses chutes de neige de cet hiver sur la Grèce, dont nous avions entendu parler sans en mesurer toutes les conséquences. Cet événement très inhabituel, jamais vu depuis plusieurs dizaines d’années dans la région a soumis les arbres à des poids de neige tels qu’ils n’ont pu résister. Au vert des quelques épineux qui sont restés debout, s’ajoutent maintenant les fauves des parties mortes…Il faudra des années pour que tout redevienne comme auparavant. Heureusement les vallées n’ont pas souffert et les feuillus comme les pruniers réputés de Skopélos et les vignes sont parés de leurs plus beaux feuillages. Les îliens ont  déjà bien travaillé ; tous les chemins sont dégagés et nous pouvons toujours apprécier les points de vue exceptionnels dès que nous embouquons un des nombreux sentiers balisés (pas très bien, mais c’est le début de saison…). La vie du port est rythmée par les averses et orages que nous subissons une fois tous les deux jours : dès la fin de la pluie, les anciens peaufinent leur barques remontées assez haut sur la grève, nous ne savons par quel miracle et les pêcheurs ramendent inlassablement leurs tas impressionnants de filets tout au long de la journée avant d’aller les tendre le soir à quelques milles et les rechercher au matin quand le temps le permet. Nous sommes bien ici, les locaux sont aimables et les enfants et ados qui viennent jouer après l’école près du Mayero, respectent notre intimité, même si leur balle tombe malencontreusement entre le quai et le MAYERO . Tout paraît simple mais il nous faut repartir et nous profitons d’une petite brise portante pour rejoindre le golfe de Volos. A son entrée nous devions avoir 4 ou 5 vent debout, nous trouvons une mer de plomb et de calmes à faire pâlir les voileux pris dans le pot au noir… Notre mouillage derrière l’île d’ Alatas est toujours aussi magique. Les ciels chargés de cumulo-nimbus sont magnifiques, même si nous écopons tous les jours de pluies d’orage depuis que nous sommes arrivés. J’en profite pour faire le tour du monde en compagnie du capitaine Rolland à bord de l’Atalante. Dommage que l’anthologie de Roger Vercel s’arrête là avec la fin des grands voiliers qui pouvaient rivaliser de vitesse avec les steamers juste avant la guerre 14-18. Mais la voile n’est pas morte, il suffit de naviguer dans les eaux grecques pour s’en rendre compte.

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