Petit rappel: environ 10 millions d’habitants sur un territoire de moins du cinquième de la surface de la France. La démographie est en chute libre et d’ici 30 ans les estimations prévoient une perte de 30% des habitants.Née en 1918 du démantèlement de l’empire austro-hongrois, la Hongrie avait alors perdu 60% de son territoire et depuis, s’étale essentiellement sur une grande plaine de type steppe avec des collines dans le nord . Elle n’a pas de frontière naturelle très définie. D’ailleurs de nombreux pays voisins comptent des ressortissants d’origine hongroise (Roumanie, Ukraine, Autriche…). Elle est catholique à 70% et protestante à 25. Royaume important jusqu’au XVème, elle a été successivement occupée par les ottomans, les autrichiens avant son indépendance puis par les russes jusqu’en 1991. Elle a rejoint l’Europe en 2004 en même temps que la Pologne notamment, et l’espace Shengen en 2007 . Elle est actuellement gouvernée par une coalition gauche et centre gauche. Le revenu moyen par tête d’habitant est d’environ 7000 euros, et le salaire moyen 700 euros. Les infrastructures routières sont plutôt bonnes d’après ce que nous en avons vu. Le Danube est une voie de communication importante et les lignes de chemins de fer nous ont paru très utilisées. Le chantier de réhabilitation de l’habitat y compris l’eau et le tout à l’égout semble terminé (contrairement à la Roumanie et à la Bulgarie…)
Nos impressions après quelques journées passées n’étaient pas très bonnes: bien que le pays soit très touristique, l’accueil ne nous paraissait pas très chaleureux; le paysage de plaine est plutôt répétitif; le plus grand lac d’Europe (Balaton), considéré comme la “côte d’Azur” de nombreux habitants de pays voisins, est aménagé comme une vaste zone de loisirs et de commerce; les maisons, en général, n’ont pas vraiment de charme et la réserve nationale que nous avons visitée ne nous a pas paru très intéressante. Bref, mis à part la goulasch et quelques bonnes tavernes peu onéreuses , les bistros qui proposent des verres de vins locaux bons et pas chers, les champs de vigne à perte de vue, quelques églises de style baroque et le climat relativement doux encore à cette époque, quelques charrettes encore en circulation et de magnifiques attelages,des centres villes piétonniers, nous n’avons pas vraiment aimé. Nous faisions bien sûr l’impasse sur Budapest, autrement nommée la “perle du Danube”, pour éviter les problèmes avec notre véhicule un peu trop voyant. Peut-être aurions nous changé d’avis si nous avions su ce qui allait nous arriver. Mais patience, laissons passer quelques images de non publicité…
Fin de l’histoire: il ne suffit pas d’éviter les très grandes villes pour éviter les problèmes: alors que nous pique-niquions à l’écart d’une petite route de campagne près d’un chemin uniquement fréquenté, croyions-nous , par des véhicules agricoles chargés de raisins, nous avons eu la désagréable surprise de nous faire voler deux sacs dans le Trafic, dont l’un contenait tous les papiers de Chantal, ses sous et le double de la clé du véhicule. Nous avons bien vu un passant ,sorti de nulle part ,avec un panier d’osier, passer à un moment donné , mais nous étions loin d’imaginer qu’il avait profité de l’angle mort pour accomplir son forfait. Selon la police locale , le cas n’est pas rare et la bande, très organisée, avait du nous suivre depuis quelque temps. Bref sans papiers et un peu anxieux à l’idée que le Trafic pouvait être “tiré” à n’importe quel moment, nous avons décidé d’écourter notre voyage en rentrant dare-dare en France. Moralité: ne jamais mettre ses oeufs dans le même panier et ne pas croire qu’un pays est plus tranquille que d’autres. Nous voici donc en Normandie, prêts à imaginer d’autres balades…
Nous regrettons déjà la visite de l’Autriche que nous avions prévue et surtout celle que nous devions effectuer chez nos copains suisses où nous étions attendus depuis plusieurs mois. mais la Suisse ne fait pas parti de l’espace Shengen et sans papiers d’identité, Chantal n’aurait pu rentrer dans ce pays.
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