Nous aurions aimé vous faire découvrir le travail du laboureur avec son attelage à bœufs, les vêtements traditionnels du faucheur qui partait le matin avec ses chaussures de cuir à bouts pointus et ses guêtres d’un autre âge, les vieilles femmes courbées sous leur charge de bois ou de pommes ou ces groupes de vieilles personnes qui regardaient la vie passer assises sur un banc improbable, mais voilà nous n’avons jamais pris de photos sans l’accord des intéressés et nous n’aimons pas nous transformer en voyeurs.
En plus de nos balades dans la campagne, nous avons visité un village musée où sont implantées des maisons traditionnelles ce qui nous a permis de compléter nos connaissances. Certaines maisons datent de la fin du XVIème. Le bois est à la base de tout: outils, plats, cuillères, presses à huile, silos à maïs, puits, toits, citernes…
Par hasard nous sommes tombés sur le cimetière joyeux : ce lieu, fréquenté par des touristes du monde entier, est sympa mais un peu trop visité à notre goût ! Et vous n’en verrez donc qu’une petite partie. L’intérêt principal de ce site réside dans le fait que l’après-vie peut être vécue de façon joyeuse. Les premières stèles datent des années 30 et depuis chaque habitant qui disparaît se fait représenter lors d’un fait ou situation marquant de sa vie (sculpture peinte + petit poème).
La vie rurale tient une place prépondérante dans cette région comme vous avez pu vous en rendre compte dans le précédent billet. Comme en Bulgarie et les autres régions de la Roumanie la culture du maïs est présente ainsi que celle des potirons, des haricots et des pommes de terre. Le bois est l’énergie pour le chauffage et les balcons des immeubles collectifs servent bien souvent de réserve. Les poêles ont peu évolué depuis des centaines d’années mais ils sont très efficaces : construits à base de chaux et de briques, ils sont monumentaux parfois et recouverts de céramiques qui ont leur fonction dans la diffusion de la chaleur. Les maisons plus modernes ont leur chaudière à bois.
Voici encore quelques photos de scènes rurales.
Et quelques scènes du marché aux bestiaux.
Et pour finir nous avons envie de parler voitures, une fois n’est pas coutume. La Dacia, soeur jumelle de la R12 est partout. Le long des routes il n’est pas rare d’en voir arrêtées, le capot levé, car certaines sont très anciennes et les nouvelles Dacia Renault sont loin d’avoir remplacé les anciennes. Et vu l’état des routes et celui des pneumatiques de ces véhicules, il n’est pas étonnant que certaines ne puissent faire de longs trajets sans problèmes.
Bon on rigole, on rigole… N’empêche que nous avons été rudement heureux qu’un paysan attèlent ses deux chevaux pour sortir notre Trafic de l’ornière… Comme quoi le mode de déplacement le plus moderne peut devenir rapidement obsolète par rapport à ceux qui sont restés en dehors de la mécanisation.
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