Menu
Les voyages du Mayero

L comme Lampes

Voyage 2003

Mots-clés : energie à bord

Je souhaite être informé(e) de vos prochaines publications

Sur le Mayero nous n’avons jamais utilisé le brasero que certains pêcheurs tunisiens allument au mouillage au risque de mettre le feu à leur embarcation. Mais nos nombreuses expériences en ce domaine nous ont laissé des souvenirs impérissables ou presque. Et aujourd’hui nous sommes à même d’ apporter de nombreux conseils dans ce domaine.

le bon vieux pétrole

1) feux de mouillage

Très intéressant pour les lampes tempêtes. Toutefois il s’avère périlleux dans certaines conditions agitées de remplir le réservoir avec un mini entonnoir sans en renverser partout. Nous ne sommes pas encore passés maître dans l’art du transvasement de ce liquide comme Moitessier qui utilisait un tuyau entre le bidon et la lampe.

2) éclairage intérieur

Qui n’a jamais apprécié la petite flamme vacillante d’une belle lampe en laiton, se mirant sur les boiseries chaudes d’un bateau, est passé à côté de quelque chose de grand… Mais derrière ce tableau de rêve se cachent de nombreux désagréments: -l’odeur pas très agréable liée à la qualité très inégale du produit utilisé en fonction des pays visités -la fumée qui noircit tous les beaux vaigrages clairs jusqu’à assombrir totalement un bateau

3) lampes à pression

Extraordinairement efficaces, elles ont une puissance équivalente à celle d’une ampoule de 100 watts. Mais elles sont difficiles à démarrer car il faut chauffer la lampe avec de l’alcool à brûler. Il faut pomper pour établir la pression nécessaire pour transformer le pétrole en gaz. Nous avons failli mettre le feu au bateau avec une lampe d’origine chinoise et nous n’avons pas maîtrisé totalement l’opération pompage qui peut s’avèrer délicate. Certains membres de l’équipage du Mayero se souviendront longtemps du spectacle son et lumière qui mettait en scène le capitaine à la barbe roussie sortant de la cabine comme un beau diable, criant comme un damné qu’on lui laisse le passage libre, pour qu’il balance le tout à la mer. Fin de l’expérience de la lampe à pression et du pétrole en général.

Le gaz

efficace et assez bon marché dans des pays comme la Grèce. Quand l’équipage a réussi à changer la petite bonbonne sans qu’elle ne se soit vidée entièrement avant la première utilisation, reste encore à trouver les petits filets et les verres fragiles adaptés à la lampe. Une fois ces étapes franchies, il faut éviter de faire comme certain capitaine capable de se brûler méchamment (empêchant toute baignade pendant trois semaines; quand il fait chaud, c’est dur…)Il avait tout simplement oublié qu’une fois éteinte, la lampe reste encore brûlante pendant un sacré bout de temps. Fin de l’expérience du gaz

Les solutions plus contemporaines et moins risquées

  • Les lampes à pile solaire qui se chargent dans la journée et s’allument automatiquement dès la tombée de la nuit. Elles sont valables essentiellement dans les pays ensoleillés et en période estivale. Leur usage est destiné seulement à signaler que le bateau est au mouillage: la petite lumière orangée reste discrète
  • La petite lampe à éclats marchant sur piles (2 grosses piles pour six nuits) Très visible mais non réglementaire, comme la précédente d’ailleurs. même un peu gris après un bon ouzo, elle permet de repérer le bateau de loin
  • pour l’éclairage ambiant nous conseillons la lampe camping type néon (4 grosses piles pour 7 ou 8 soirées).
  • le fin du fin serait le chargeur solaire de piles, solution uniquement pour les navigateurs au long cours car les piles rechargeables sont onéreuses et elles s’usent plus vite si l’on ne s’en sert pas, contrairement à la pub bien connue.
  • le fin du fin du fin c’est bien sûr la génératrice, mais seul en profite réellement l’utilisateur car son principal défaut est d’enquiquiner les voisins sans compter la gourmandise en énergie de l’engin et son prix d’achat
  • enfin la solution d’avenir qui pourrait bien révolutionner l’éclairage à bord se profile sous forme de nouvelles diodes susceptibles d’économiser jusqu’à dix fois l’électricité pour un volume dérisoire et une durée de vie incroyable. Seul bémol, le prix et l’impossibilité pour le moment d’obtenir une lumière blanche. Mais même ce dernier point serait sur le point d’être résolu , selon une info sérieuse. Attendons seulement que les prix deviennent raisonnables

Bien sûr, la question des lampes devient relativement annexe par rapport aux besoins en énergie des voiliers modernes pour les frigo, congelo, fours à micro onde, micro informatique, pilote automatique, émetteur, téléphone, radar et autres appareils sophistiqués de navigation… mais ceci est une autre histoire…

Chantal et Jean-Marie

Il n'y a pas encore de commentaire, mais laissez le vôtre !

Les commentaires sont clôturés pour éviter le spam. Veuillez utiliser le formulaire de contact si vous souhaitez nous envoyer un petit mot.

« »