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Les voyages du Mayero

« J’irai revoir ma Normandie, c’est le pays qui m’a donné le jour… »

Voyage 2013

Mots-clés : retour chez nous, normandie

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Nous quittons la Grèce à regret… Nous goûtons les balades au bord de mer le soir comme beaucoup d’habitants des environs d’Athènes qui profitent de la douceur de cette arrière saison…. Certains jouent même aux échecs fort tard , sans souffrir apparemment de la légère fraiche qui descend à la nuit tombée . Pour mieux nous imprégner de l’ambiance méditerranéenne, nous demandons à notre amie Tatiana de nous confier , avec l’aide de sa mère, le secret de quelques recettes qui nous permettrons chez nous d’enrichir nos talents culinaires. Ensuite bien longue et bien périlleuse sera la route qui nous ramènera dans notre contrée viking. D’abord trouver le nouveau port de Patras , puis la zone de validation des billets. (Aucune indication pour se repérer : nous comprenons que les candidats à l’émigration aient disparu…) Ensuite traversée de l’Adriatique sous les orages et le vent, comme pour mieux saluer notre départ. Mais le plus dur restait à venir : d’abord l’accueil trop chaleureux de nos amis marins près d’Ancône qui nous avaient concoctés, entre autres, le meilleur plat de coquillages que nous ayons jamais mangé, arrosé d’un Verdicchio . Ce ne fut pas aisé de les quitter au petit matin avec en arrière fond un lever de soleil splendide sur les pêcheurs de vogoles. , Nous arrivons aux contreforts des Alpes . Le spectacle d’automne est féérique : couleurs ocre, oranger, brun des forêts, premières neiges, sommets auréolés de nuages malins… Rien ne nous est épargné : c’est terrible, nous aimerions nous attarder plus mais le devoir nous appelle! Nous avons des pommes à ramasser chez nous et nous sommes déjà en retard. A l’escale suivante Henriette et Jacques, de la région du Grésivaudan près de Grenoble, nous attendent. Et la situation devient quasiment inextricable : nos hôtes sont vraiment sympas et ils ne nous ménagent pas. Ils nous font découvrir leur belle région avec bonheur : les balades sur les marches au dessus de la vallée offrent des perspectives incroyables et Jacques pour couronner le tout, sort de sa cave un vin de Savoie, un vrai nectar, et nous prépare un aïoli à base de morue salée car il est originaire de Marseille. Nous aurions bien prolongé notre mouillage dans cette baie tranquille mais là encore notre atavisme prend le dessus : l’heure est grave, il faut rentrer pour le cidre. Vamos ! Toutefois c’est juré nous reviendrons poser notre ancre en ces eaux tranquilles. En remontant dans le nord un petit échange téléphonique avec nos voisins nous apprend qu’il fait mauvais dans notre belle région et que nous pouvons encore prendre notre temps. Nous décidons alors de passer quelques jours en Touraine chez notre équipage de choc, Nicolas et Camille. Une vraie galère : temps doux, gentillesse, randonnée dans les vignes. Obligation d’apprécier des vins locaux et même un vieux Saint Emilion ; des repas délicieux et plein de fantaisie; des BD inédites dans un cadre tranquille . Nous avons même été trainés de force par Nicolas dans l’ancienne demeure de Ronsard où se déroulait une belle exposition de peintres chinois. Et ce n’est pas tout : nous avons la surprise de rencontrer notre copain François lors de cette escapade et de bénéficier de la conférence de la commissaire pour mieux comprendre les œuvres de peintres chinois… C’est bien joli tout cela, mais nous ne devons pas succomber tout le temps au chant des sirènes et donc il faut reprendre la route. Nous sortons les tenues de fin d’automne, c’est-à-dire les vêtements chauds, des chaussettes et les cirés, nous achetons à tout hasard quelques Sainte Maure pour compléter les odeurs du bord et prenant notre courage à deux mains nous quittons les rives de la Loire et du Cher pour atteindre enfin notre verger aux fruits plein de promesses. Il était temps d’arriver : les pommes étaient quasiment toutes tombées et les animaux avaient besoin de la place. Après une semaine de ramassage, 150 baratées (en patois local « barrettées ») sont prêtes à être pressées. Jeudi qui vient ce sera chose faite.
Il y aura donc encore du calva à venir… Et donc d’autres aventures à vivre avec nos amis marins qui aiment ce breuvage du diable pour égayer leurs navigations.

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